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Au cœur du Top 14

Pascal Gaüzère est l’un des six arbitres professionnels français de rugby. Également arbitre international, il s’envolera au Japon, en septembre, pour arbitrer sa deuxième coupe du Monde. Vincent Leloup l’a suivi dans les coulisses d'un match de Top 14 opposant la Section Paloise au Montpellier Hérault Rugby, avant les phases finales. Photos: Vincent Leloup. Texte: Hervé Marchon.

4 juin 2019

LES ARTICLES

Pascal Gaüzere (à gauche), l’arbitre central, Éric Gauzins (au centre), l'arbitre vidéo, et Jonathan Dufort (à droite), l’un des arbitres de touche, arrivent au stade entre deux haies de supporters de Pau et de pom-pom girls qui attendent l'arrivée des joueurs. Ce style de réception a de quoi impressionner les moins aguerris.

Après une petite collation qui leur est destinée à l’arrivée, les cinq arbitres de champs arrivent dans leur vestiaire. Rapidement en tenue, Pascal Gaüzere commence ses étirements tout en discutant avec ses collègues.

Dans le vestiaire de l’équipe de Montpellier, l’arbitre convoque les joueurs de première ligne. Il donne ses consignes pour que les mêlées, une des phases posant le plus de problèmes lors d’un match de rugby, se déroulent le mieux possible. En étudiant les vidéos, il a remarqué un joueur, Bismarck du Plessis (à gauche), chargé d’arracher les ballons dans les mauls. Il lui passe ses consignes.

Dans les entrailles du stade du Hameau, cinq minutes plus tard, toujours accompagné des deux arbitres de touche Jonathan Dufort et Thierry Devais, Pascal donne les mêmes consignes dans le vestiaire palois. Ce moment s’appelle « faire les crampons », en souvenir d’une époque où l’arbitre vérifiait la taille des crampons des joueurs.

18 heures. Sous les tribunes, les capitaines des deux équipes, Benoît Paillage – en bleu pour le MHR (Montpellier Hérault Rugby) – et Julien Fumat – en vert pour la section paloise –, rejoignent Pascal Gaüzere qui effectue le toss. Le gagnant de ce pile ou face a le choix : soit il donne le coup d'envoi, soit il décide de débuter à gauche ou à droite du terrain.

Une demi-heure avant le début du match, en même temps que les joueurs, le trio d’arbitres s’échauffe. Ils enchaînent les longueurs de terrain, les étirements et les fractionnés. Les arbitres occupent toujours la même zone de terrain pour leur échauffement, le long de la ligne opposée à l’entrée des joueurs. L’arbitre vidéo Éric Gauzins les a rejoints en costume.

Installation et tests, dans les vestiaires, du matériel de transmission entre arbitres. Certains scotchent leur micro sur leur joue et l’oreillette à leur oreille. Ces appareils permettront aux six arbitres de communiquer entre eux et d’être entendus des téléspectateurs de Canal+, qui diffuse le match.

18h40. C’est l’heure. Concentration, tapes dans les mains, regards… Comme les joueurs, les arbitres se motivent pour leur match. Ils ont le choix entre trois couleurs de maillot : noir, vert ou rose, en fonction des maillots des équipes.

18 h 45. Pascal Gauzère lance le match d’un long coup de sifflet. L’ouvreur palois donne le coup d’envoi et l’arbitre suit le ballon des yeux et des jambes. C’est parti pour deux mi-temps de 40 minutes et environ huit kilomètres de course.

Au cours du match, l’arbitre doit à la fois être proche du ballon pour bien voir l’action et ne pas gêner le jeu. Il arrive que certaines équipes visent et jouent ostensiblement dans la « zone arbitre » pour perturber la défense adverse et créer des intervalles. On dit alors que l’arbitre fait partie du jeu.

Reprise. Dans le couloir de sortie des joueurs, l’arbitre, qui pénètre en dernier sur la pelouse, en profite pour féliciter les joueurs. Il a un mot en particulier pour les piliers, pour la bonne tenue des mêlées de la première mi-temps : « Continuez comme ça, c’est parfait. »

Sur une touche, ce geste de l’arbitre indique que les joueurs non impliqués dans cette phase de jeu, les trois quarts, doivent rester à dix mètres. Une vingtaine de gestes différents permettent à Pascal Gaüzère de communiquer avec les joueurs et le public, et d’expliquer ses décisions.

Plusieurs fois au cours du match, Pascal Gaüzère fait appel à l’arbitrage vidéo en dessinant un écran avec les mains. Éric Gauzins, seul dans une pièce sous les tribunes, demande alors au réalisateur de Canal+ de lui repasser les images des différentes caméras. Bientôt, les arbitres vidéo maîtriseront eux-mêmes les images (cf. bonus photo ci-dessous)

Arbitrage vidéo : double plaquage dangereux sur un joueur montpelliérain. Le palois Baptiste Pesenti est venu en contact avec son épaule sur la tête de Thomas Darmon. Même si l’action est allée vite et sans volonté de faire mal, Pascal Gaüzère sort le carton rouge. La même sanction est appliquée trois minutes plus tard au joueur du MHR Neman Nadolo, pour un plaquage à la tête de Stefon Armitage.

L’arbitre, par son bras à l'horizontale, signale qu’il y a une pénalité. Mais il laisse jouer la règle de l'avantage : il reviendra sur le lieu de la faute si l'équipe bénéficiant de la pénalité n'en profite pas. Retrouvez tous les gestes de l'arbitre dans le bonus + ci-dessous.

La deuxième mi-temps est un ballet incessant de changements de joueurs. Chaque équipe a huit joueurs sur le banc de touche. Pour effectuer un remplacement, l'entraîneur remplit une carte de changement qu'il donne à l'un des deux arbitres dédiés en indiquant le numéro du joueur qui doit sortir et de celui qui le remplace. Il indique aussi la raison du remplacement (blessure ou tactique).

21 h 30. Pascal Gaüzère siffle la fin du match. Le MHR l’emporte à l’extérieur 24 à 15. La section paloise enregistre une nouvelle défaite dans son stade du Hameau, perd toute chance de disputer les phases finales et devra même assurer son maintient en Top 14.

Retour au vestiaire pour les arbitres. C’est le moment du bilan, en particulier sur la justification des cartons rouges, des décisions assumées collectivement. Pascal Gaüzère découvre une petite blessure sur son genou gauche, dont il ne se souvient pas, il a dû tomber.

Avant la douche, Pascal Gaüzère se retire en lui-même quelques instants. Revit-il certaines décisions ? Pense-t-il déjà aux quarts de finale de coupe d’Europe, à Édimbourg, dans une semaine ? Ou peut-être à la coupe du Monde, qui aura lieu au Japon en septembre, et où il officiera ?

Les arbitres, comme les joueurs des deux équipes, sont invités à la réception d’après match. Les six arbitres s’assoient à la même table et dînent rapidement. Crudités, poulet, semoule, un dessert et un verre de vin. En partant, Pascal Gaüzère est arrêté par Vern Cotter, l’entraîneur du MHR. Ils s’accordent cinq minutes de discussion pour débriefer le match.

22 heures. Le trio arbitral quitte la tente de réception, où la soirée continue, et s’enfonce dans la nuit. Pascal Gaüzère ramène ses adjoints. Lundi, il étudiera le jeu d’Édimbourg et du Munster, qu’il arbitrera le samedi suivant, en quarts de finale de la coupe d’Europe.

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Vincent Leloup

« Ayant joué une douzaine d’années au rugby, j’ai toujours eu envie de photographier ce sport, en particulier la dynamique et les mouvements qui lui sont propres : la montée d’une défense en ligne, le débordement, la passe croisée, le saut en touche, ou l’entrée en mêlée.

Pour cela, il est nécessaire de rendre les images les plus lisibles possible et donc, souvent, de prendre de la hauteur pour gommer les éléments perturbants, comme les publicités, et d’accentuer la rapidité du jeu par des vitesses lentes sur mon boîtier (bien en dessous du 125e de seconde).

C’est ce que j’ai essayé de faire sur les trois coupes du Monde que j’ai photographiées pour Libération ou le JDD, la douzaine de Tournois des Six nations, ou les finales de Top 14.

En travaillant avec le magazine Attitude Rugby, j’ai aussi abordé le rugby des champs, les coulisses des finales de petites séries, la joie de ces sportifs qui sont encore de taille humaine.

Avec des piliers qui marchent sur le terrain d’une mêlée à l’autre, des buteurs qui ratent les pénalités, des demis de mêlée qui font moins d’1,80 m, et tous qui chantent sous la douche. J’ai également photographié le rugby féminin lors d’une coupe du Monde.

Mais jamais je ne m’étais intéressé aux arbitres. Ils sont souvent la bonne excuse lors d’une défaite. Ils sont sous la pression du public, des dirigeants de clubs et des entraîneurs.

Tous hurlent sur le bord de la touche ou dans les tribunes à chaque décision de l’homme au sifflet qui est, pourtant, au cœur de l’action. On se souvient de l’expression de “sodomie arbitrale” assénée par un président de club du Top 14, en 2012, pour qualifier la défaite de ses joueurs. Elle lui a valu d’être condamné à 3 000 euros d’amende.

Pourquoi devient-on arbitre, comment supporte-t-on la pression, comment se former ? Hervé Marchon et moi avons essayé de répondre à toutes ces questions dans ce Rendez-vous. »

Du nouveau dans l’arbitrage vidéo

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Des tests ont été effectués lors de ce match Pau-Montpellier. Le système est présenté à Éric Gauzins.

Au cours de cette saison, la Ligue nationale de rugby (LNR) a testé un nouveau système d’arbitrage vidéo.

L’objectif : « Permettre au corps arbitral de gagner du temps lors du recours à la vidéo », selon Joël Dumé, directeur national de l'arbitrage (DNA).

Mais il s'agit surtout de ne plus dépendre du réalisateur du match qui livre ralentis, gros plans et angles aux arbitres.

Avec le nouveau système, l’arbitre vidéo sera son propre réalisateur : il choisira les images qu’il veut visionner, maîtrisera les ralentis.

Le 23 mars, à Pau, Joël Dumé est venu assister à l’essai de cette nouvelle technologie. Dans une salle sous les tribunes, un écran tactile sur lequel arrivent, en léger différé (10 secondes), toutes les images des caméras de Canal .

D’un doigt qui tapote l’écran, l’arbitre sélectionne sa vue. D’un autre qui glisse, il choisit la séquence qu’il veut regarder. Une fois, deux, fois, trois fois.

Au ralenti, en avant, un peu plus loin. Arrêt sur image. Le système fonctionne, les arbitres le prennent en main.

Dans un article de Télérama sur l’arbitrage vidéo, Fred Godard, réalisateur de France Télévisions, reconnaissait ne pas fournir toutes les images, tous les angles, tous les ralentis au corps arbitral, pour favoriser ou ne pas pénaliser telle ou telle équipe.

Notamment les équipes françaises en coupe d’Europe ou le XV de France en match international. « Oui, il peut arriver que le réalisateur soit… disons, peu enclin à tout montrer, sourit Joël Dumé. Notre nouveau système les rend autonome. »

Ce nouveau dispositif d'arbitrage vidéo sera toujours en phase de test la saison prochaine.

Pour aller + loin

Les gestes de l’arbitre

À retrouver sur le site de la ligue nationale de rugby.

Arbitres dans la mêlée / ÉP 3 : Au cœur du Top 14
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